SSO Campus: Comment réussir la fondation d'un cabinet dentaire

Comment cela se passe-t-il lorsque l’on ouvre un cabinet médical ? « Ma foi, il y a des moments où l’on ne dort pas bien », a déclaré Andrea Zimmermann lors de SSO Campus. Conçu comme une manifestation de formation continue et de mise en réseau pour les étudiants et les jeunes médecins-dentistes, l’événement a tenu ses promesses cette année aussi avec des témoignages et un éventail de thèmes qui ne sont pas abordés à l’université, comme la création de son propre cabinet dentaire.

Parler de tout, y compris d’argent
Selon Adrian Cano, qui a franchi ce pas avec Andrea Zimmermann, travailler de manière autonome est ce qu’il y a de plus agréable. Les deux associés ont parlé de la recherche d’un site, de l’acquisition de patients et de la publicité, mais aussi de l’importance du choix du partenaire – tant sur le plan privé que professionnel. Côté vie privée, un créateur d’entreprise a besoin d’un partenaire qui le soutient et le décharge de temps à autre. Côté vie professionnelle, il vaut mieux se connaître très bien avant d’ouvrir ensemble un cabinet dentaire et pouvoir parler de tout, y compris d’argent. « La création d’un cabinet demande beaucoup de patience », a conclu Adrian Cano. « Le travail à proprement parler commence lorsque les premiers patients attendent dans la salle d’attente. » Malgré tout, ils ne regrettent nullement d’avoir franchi le pas en ouvrant leur propre cabinet dentaire.

Exploiter son esprit entrepreneurial 
Luca Golland a également fondé son propre cabinet dentaire. Après ses études et sa formation postgrade, le Zurichois a déménagé dans les Grisons où il exploite un cabinet d’orthodontie avec son épouse. Mais ses talents en matière d’innovation vont bien au-delà de la médecine dentaire. Il a créé plusieurs start-up et a notamment développé un système d’appel numérique pour le cabinet dentaire, démontrant ainsi qu’un propriétaire de cabinet dentaire peut agir comme un entrepreneur non seulement dans son propre cabinet, mais aussi utiliser ses compétences, son enthousiasme et son esprit entrepreneurial dans d’autres domaines.

Seuls les patients ne manquent jamais
Giuseppe Botte a emmené les auditeurs dans un voyage en Afrique et en Amérique du Sud. Le médecin-dentiste de Bellinzone s’est rendu à plusieurs reprises dans des régions reculées de pays du Sud global pour la fondation Secours Dentaire International (SDI). 
Guiseppe Botte a livré un témoignage captivant en expliquant dans quelles conditions les médecins-dentistes étaient parfois amenés à travailler : « La stérilisation est incomplète, il n’y a pas d’eau potable, l’alimentation électrique est instable – sans compter les insectes ainsi que le manque de personnel et d’argent. Seuls les patients ne manquent jamais », a-t-il raconté. 
Au début de son activité humanitaire dans les années 1980, le SDI envoyait des médecins-dentistes et tout le matériel en Afrique depuis la Suisse. Aujourd’hui, la fondation ne met plus que l’infrastructure à disposition et forme les collaborateurs autochtones. Les centres et cliniques dentaires soutenus travaillent ensuite de manière autonome et le SDI ne verse pas non plus de salaires. Le but est de proposer des traitements simples aux personnes pauvres qui ne peuvent pas se rendre chez un médecin-dentiste privé. Les caries étant malheureusement très répandues dans ces pays, le cahier des charges des médecins-dentistes du SDI comporte des formations sur la prophylaxie dentaire.

Les étudiants s’organisent 
Pour finir, Anthime Heinzmann et Alexander Fuchs ont présenté l’organisation d’étudiants Swiss Dental Students Association (SDSA) qui réunit des étudiants des quatre cliniques universitaires de médecine dentaire de Suisse. La manifestation s’est terminée par un apéritif et des discussions animées.